Early in December last year, we spent a few days in Marrakech. Picking a place to stay there can be a little overwhelming. The list of options seems to grow by the day and everybody sounds like they have their own secret address. Surely, from a distance a lot of these may look equivalent and it’s tempting to underestimate the meaning of location. Maybe more that somewhere else, here, knowing what kind of experience you’re looking for and taking into account the time of the year you’re visiting may be the key to a successful trip. In our case, we were going late in the season, which meant we didn’t have to worry about keeping cool, we also had visited before, and were therefore keen on keeping a distance with touristic hot spots. Lastly, we had already stayed in a very historical, heavily decorated hotel (and felt rather uncomfortable doing so), which meant we weren’t looking for the 1001 nights experience anymore. Riad Dar Kawa was going to be a great answer to our unspoken prayers.
Début décembre, l’année dernière, nous avons passé quelques jours à Marrakech. Choisir un hébergement là-bas, c’est avoir l’embarras du choix. La liste des possibilités semble toujours s’allonger et à lire des articles, on réalise bientôt que tout le monde semble avoir son adresse secrète, partagée seulement du bout des lèvres. A y regarder rapidement, on peine à les différencier toutes ces adresses, et leur localisation peut sembler un détail tant que l’on n’est pas sur place. Pourtant, ici peut-être plus qu’ailleurs, savoir quelle expérience on recherche, et tenir compte de la période de l’année, sont sûrement les clés d’un voyage réussi. Dans notre cas, en venant quasiment au début de l’hiver, on savait que la chaleur ne serait pas un problème (pas besoin alors de chercher à tout prix des piscines ou de la verdure), nous avions aussi déjà visité la ville auparavant, ce qui nous poussait à nous éloigner encore plus des attractions touristiques, et enfin, nous avions déjà fait l’expérience d’un hôtel historique, à la décoration très élaborée (qui ne m’avait pas laissé un sentiment très confortable), aussi le fantasme d’un cadre façon 1001 nuits était loin derrière nous. Au final, Dar Kawa allait se révéler une excellente réponse à nos attentes.
Early in December last year, we spent a few days in Marrakech. Picking a place to stay there can be a little overwhelming. The list of options seems to grow by the day and everybody sounds like they have their own secret address. Surely, from a distance a lot of these may look equivalent and it’s tempting to underestimate the meaning of location. Maybe more that somewhere else, here, knowing what kind of experience you’re looking for and taking into account the time of the year you’re visiting may be the key to a successful trip. In our case, we were going late in the season, which meant we didn’t have to worry about keeping cool, we also had visited before, and were therefore keen on keeping a distance with touristic hot spots. Lastly, we had already stayed in a very historical, heavily decorated hotel (and felt rather uncomfortable doing so), which meant we weren’t looking for the 1001 nights experience anymore. Riad Dar Kawa was going to be a great answer to our unspoken prayers.
Début décembre, l’année dernière, nous avons passé quelques jours à Marrakech. Choisir un hébergement là-bas, c’est avoir l’embarras du choix. La liste des possibilités semble toujours s’allonger et à lire des articles, on réalise bientôt que tout le monde semble avoir son adresse secrète, partagée seulement du bout des lèvres. A y regarder rapidement, on peine à les différencier toutes ces adresses, et leur localisation peut sembler un détail tant que l’on n’est pas sur place. Pourtant, ici peut-être plus qu’ailleurs, savoir quelle expérience on recherche, et tenir compte de la période de l’année, sont sûrement les clés d’un voyage réussi. Dans notre cas, en venant quasiment au début de l’hiver, on savait que la chaleur ne serait pas un problème (pas besoin alors de chercher à tout prix des piscines ou de la verdure), nous avions aussi déjà visité la ville auparavant, ce qui nous poussait à nous éloigner encore plus des attractions touristiques, et enfin, nous avions déjà fait l’expérience d’un hôtel historique, à la décoration très élaborée (qui ne m’avait pas laissé un sentiment très confortable), aussi le fantasme d’un cadre façon 1001 nuits était loin derrière nous. Au final, Dar Kawa allait se révéler une excellente réponse à nos attentes.
]Dar Kawa is hidden deep in the medina, on the way to the souk des teinturiers. You get there by foot cause that’s how it works in the labyrinth of the old city. You know you’re heading in the right directions when everybody passerby tell you the contrary and tries to direct you to “the place” (Jemaa el-Fna, the busiest place and most famous place of Marrakech, which I personally dutifully avoid). There’s no escaping the fact that Marrakech is a royal city, and here a lot of things have to come with an extra dose of glitz. The more humble side of Moroccan aesthetic is a little bit harder to see in the capital, but as you stand in front of the door of Dar Kawa, it’s obvious you’ve come to the right place to find it.
Dar Kawa est caché dans un recoin de la médina, sur le chemin du souk des teinturiers. On y arrive à pied, car les ruelles de la vieille ville ne se pratiquent pas autrement. Le premier jour et ceux qui suivent, on sait qu’on est dans la bonne direction quand tous les passants vous invitent à faire demi-tour, tentant à tout prix de vous diriger vers “la place” (Jemma el-Fna, la plus célèbre et animée de Marrakech, que je fais personnellement tout pour éviter). On ne changera pas le fait que Marrakech est une ville royale, et qu’ici tout ou presque est pensé avec un supplément de glitz. Le visage plus humble du Maroc est un peu plus dur à entrevoir dans la capitale, mais alors qu’on sonne à la lourde porte de Dar Kawa, dans cette ruelle silencieuse, on a l’intuition qu’on est au bon endroit pour le trouver.

With only four rooms, things here have a small, cosy scale. The most striking features of the riad though, are the neutral color scheme and the lack of adornment. It’s a simple but very efficient philosophy in the context of such a busy and opulent city. The sense of appeasement you get within these walls is a blessing. Don’t get me wrong, it’s rich in its own demure way. There are beautiful carpets everywhere and a collection of beautiful details for those who take the time to linger a bit (which you’re bound to do).
Avec seulement quatre chambres, l’échelle ici est plutôt celle, cosy, d’une grande maison. Mais ce qui fait vraiment la différence, c’est le décor, ou presque son absence et ces intérieurs quasiment sans couleur. Le parti-pris peut sembler anodin, mais il prend tout son sens dans le contexte de cette ville si animée et si opulente. En contraste, le sentiment d’apaisement qu’on ressent entre ces murs a un goût de bénédiction. L’idée de la richesse est ici un peu différente, elle est dans les myriades de tapis bicolores qui se succèdent et dans les détails soignés qu’on remarque peu à peu, à mesure que le temps ralentit.
Our room was called Omani. It had a vast bed dressed with delicate linens and offered a view on the inner courtyard. It was bathed in a perpetual chiaroscuro so typical of these corners of the world where the sun is best seen from a distance. It made for an even more sensory experience, the long woolen threads of the carpet under our feet, the smooth tadelakt walls, the burning tea teaching you patience. It felt very intimate.
Notre chambre s’appelait Omani. En son centre, un grand lit aux draps fins qui offrait une vue sur la cour intérieure. L’espace était perpétuellement plongé dans le clair-obscur si caractéristique de ces coins du mondes où l’on maintient souvent ses distances avec le soleil. La pénombre rendait l’expérience plus sensorielle encore, les longues mèches des tapis sous nos pieds, la douceur veloutée du tadelakt sur les murs, le thé brûlant qui vous apprend la patience. On s’approprie vite cet espace très intimiste.
Food here has that irresistible homemade perfume. You wake up in the morning to the smell of cinnamon bread or Moroccan pancakes. Breakfast is all about marveling at the humble sophistication of fresh fruits perfumed with rose water and leisurely sip your tea in a beautiful courtyard that feels neither inside nor outside. Having dinner at the riad is a very special experience also. When the night has fallen -and it is very dark in the medina- sitting at your table, surrounded by lanterns and enjoying an excellent Moroccan meal make for a great memory.
La cuisine du riad a le parfum irrésistible du fait maison (elle est d’ailleurs préparée dans une cuisine superbe où je prendrais volontiers mes quartiers). Le matin, on sent en descendant les escaliers l’odeur du gâteau à la cannelle ou des crêpes qui nous attendent. Difficile alors de résister à la sophistication des fruits délicatement parfumés à l’eau de rose et au plaisir de siroter son thé dans cette cour superbe en tentant de décider si l’on est plus dehors ou dedans. Le dîner ici est aussi une expérience particulière. Quand la nuit tombe -et elle est noire dans ce coin de la médina- et que l’on vient s’asseoir autour d’une table entourée de lanternes, l’atmosphère vient encore enrichir une cuisine excellente qui n’en demandait pas tant.
Like any good self-respecting Marrakchi riad, Dar Kawa has a rooftop. Up there, in addition to plenty of sunshine, you’ll find tables to eat, chairs to lounge in, and also the spa. The color scheme takes a warmer turn up there and textures revolve a drier theme, a foretaste of hat you might find should you decide to head for the desert.
Comme out bon riad qui se respecte, Dar Kawa a un toit terrasse. Là-haut, en plus d’une abondance de lumière, on trouve des tables où manger et des chaises longues et banquettes où se prélasser, ainsi que le spa. Les couleurs y prennent un virage plus chaud et les textures une allure plus sèche, donnant un avant-goût de ce que l’on pourrait voir si on venait à sortir de ses murs pour s’aventurer dans le désert.
Even in December, the light is still incredible, the sun still hot in the middle of the day. There is something about standing there, under that cloudless sky and letting yourself be submerged by that blinding light that I find exhilarating. It was that very last glimmer of summer before finishing the year in the gloomy Parisian weather.
Même en décembre, la lumière ici est encore incroyable, le soleil encore chaud au milieu de la journée. Je trouve qu’il y a quelque chose de complètement enivrant dans le fait se tenir sous ce ciel sans nuages, de se laisser submerger par cette lumière aveuglante.
Valérie Barkowski, the interior designer behind Dar Kawa, truly has managed to create a place that quietly stands out from the rest of the riads and hotels in Marrakech. The project has been going on since 1999 and the sense of serenity you get inside these walls probably also comes from the fact that this was a work of patience, slowly refined over the years. If, like us, you’re looking for an off-the-radar base to explore the city, you’ve got yourself a very good address right here.
Valérie Barkowski, la designer textile et directrice artistique derrière Dar Kawa, est vraiment parvenue à créer un lieu qui parvient à se différencier de l’offre pléthorique d’hébergements à Marrakech, sans pour autant verser dans la surenchère,bien au contraire. Le projet dure depuis 1999, et le sentiment de sérénité que l’on a entre ces murs vient sûrement aussi d’un lieu qui a pris le temps de mûrir et se raffiner avec les années. Si, comme nous, vous cherchez une base un peu hors des sentiers battus pour explorer la ville, voilà une très bonne adresse pour le faire.
Valérie Barkowski, the interior designer behind Dar Kawa, truly has managed to create a place that quietly stands out from the rest of the riads and hotels in Marrakech. The project has been going on since 1999 and the sense of serenity you get inside these walls probably also comes from the fact that this was a work of patience, slowly refined over the years. If, like us, you’re looking for an off-the-radar base to explore the city, you’ve got yourself a very good address right here.
Valérie Barkowski, la designer textile et directrice artistique derrière Dar Kawa, est vraiment parvenue à créer un lieu qui parvient à se différencier de l’offre pléthorique d’hébergements à Marrakech, sans pour autant verser dans la surenchère,bien au contraire. Le projet dure depuis 1999, et le sentiment de sérénité que l’on a entre ces murs vient sûrement aussi d’un lieu qui a pris le temps de mûrir et se raffiner avec les années. Si, comme nous, vous cherchez une base un peu hors des sentiers battus pour explorer la ville, voilà une très bonne adresse pour le faire.
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