The scene : Shirakawago onsen, Japan

Our stay in Shirakawago, in the Japanese Alps, was a one-night thing in a Minshuku, a traditional inn that doesn’t include a real bathroom. I hadn’t really thought it through until after dinner, when it suddenly became clear after a quick conversation sith our host that our trip to the bathroom was going to be anything but trivial. If we wanted to get our bath, it seemed we had to get to the village’s onsen.

It’s a clear and cool spring night in the tiny village, the alleys filled of wandering tourists during the day are now empty and you’re more likely to cross path with a kitsune (a fox). Wrapped in our yukatas, geta sandals at our feet and armed with a map (no google maps up there!), we set to navigate the tiny streets to arrive at our destination. Ultimately, we do, but slowly, since these shoes of ours do keep us from hurrying too much (they made a nice clapping sound though). The village is dark, but the onsen building is quite lit up, in a true Spirited Away fashion.

Inside, it’s a true theater scene, people coming and going, groups arriving, clients from the onsen hotel having dinner. The place is a seemingly complex assemblage of rooms, corridors and vestibules, ultimately leading to the sought-after hot water of the onsen. Sitting in the outside bath, I marvel at the moon and the dark silhouettes of the mountains, inside, bathing in the steaming water, there’s a young japanese woman with her daughter, gracious ivory silhouettes straight from an ukiyo-e.

Why would we want our own bathroom, we asked ourselves on the way back…

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More pictures of Shirakawago.

Notre passage dans le village de Shirakawago, dans les Alpes japonaises, s’accompagna d’une nuit dans un Minshuku, une auberge traditionnelle qui ne comporte pas de vraie salle de bain. Je ne m’étais pas vraiment attardée sur ce détail, et ça n’est qu’après le dîner et une conversation avec notre hôte, qu’il est apparu que, ce soir-là, notre passage par la salle de bains serait tout sauf anodin. Pour accéder à une douche et une baignoire, le passage obligé, c’est l’onsen du village.

La nuit printanière est claire et fraîche et les allées peuplées de touristes la journée sont maintenant désertes, et ce sont plutôt des kitsune (renards) que l’on risque de croiser. Enroulés dans nos yukatas, chaussés de getas en bois et munis d’une carte sommaire (point de Google Maps ici), on entreprend alors de trouver le fameux onsen. On finira par y arriver, mais très tranquillement, ces petites sandales réfrènent en effet toute envie de s’empresser (et produisent, il faut le dire, un clap-clap assez unique dans la nuit silencieuse). Le village est bien sombre, mais le bâtiment du onsen, lui, est très éclairé, et nous rappelle évidemment Chihiro.

À l’intérieur, le théâtre bat son plein, les gens vont et viennent, des groupes arrivent, les clients de l’hôtel s’attablent pour dîner. Le ballet prend place dans un assemblage compliqué de pièces, de vestibules et de corridors qui finissent par mener à l’eau chaude tant convoitée. Assise dans le bain extérieur, je m’émerveille de la lune encadrée par les silhouettes bleu marine des montagnes, à l’intérieur une jeune japonaise et sa fille se baignent dans l’eau fumante, graciles silhouettes d’ivoire toutes droites sorties d’une estampe.

Pourquoi avoir sa propre salle de bains, on s’interroge sur le chemin du retour…

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